La chloriquine, un anti-paludéen, est le sujet d’un intense débat contradictoire. La Food and Drug Organisation l’a autorisé depuis le 30 mars mais précisant qu’ils n’en mesurent pas les effets pour les patients touchés par le Covid-19[1]. Le réseau pure santé Covid-19 rappellent à juste titre que celui-ci ne doit surtout pas s’employer en auto-médication[2].
Une ancienne molécule chinoise contre un virus de Chine ?
Artemisia annua est utilisé traditionnellement en médecine chinoise pour son action antiparasitaire sur la malaria[3], lyme et ses co-infections : babésia, bartonella et bilharzie. Tu youyou, lauréate du prix nobel en Médecime, en a synthétisé l’artémisinine, molécule efficace dans les traitements antipaludéens[4]. Elle aurait aussi une action anti-cancer[5] en association avec le fer mais c’est un autre débat avec de nombreuses controverses.
Efficace en plante entière et en curatif
Son action serait plus efficace avec des extraits totaux avec une action synergique entre l’artésinine et les flavonoïdes[6]. Elle est jugée aussi active en prévention [7]qu’en curatif comme antipaludéen (Lui et al, 2006).
Une action anti-virale
Une étude de revue de janvier 2020 a évalué les activités antivirales de quatre classes d’antipaludiques : Les dérivés de l’artémisinine, les aryl-aminoalcools, les aminoquinoléines et les médicaments antimicrobiens[8]. Ils ont relevé que parmi les dérivés de l’artémisinine, certains ont montré une forte activité contre les virus : l’Artésunate contre les cytémégalovirus (invitro), l’Artésunate et l’Artémisinine contre l’hépatite B et C, et l’Artésunate contre le papilloma virus humain. Ils concluent que l’utilisation de médicaments antipaludiques pourrait être utile, en particulier dans les cas de résistance aux antiviraux et face à l’émergence de nombreux virus contre lesquels il n’existe pas de médicaments efficaces.
Chloriquine/artémisine dans la lutte du covid-19
Son lien de parenté comme anti-parasitaire avec la chloriquine peut-elle faire de l’Artemisia une alternative intéressante dans le cadre de la lutte du Cov-19 ? Rien ne permet de l’affirmer mais est ce une raison de ne pas le tenter ?
->Les dosages usuels traditionnels sont de 5 grammes à 10 grammes de feuilles séchées à infuser 15 minutes dans 1 litre d’eau et à boire dans la journée pendant 7 à 10 jours.
Bonne santé
Sylvain Garraud
Article publié dans le réseau pure santé Covid-19 le 06-04-2020
[1] https://edition.cnn.com/world/live-news/coronavirus-outbreak-03-30-20-intl-hnk/h_e3d184969ee949b7200a3361b6010bde?utm_source=twCNN&utm_content=2020-03-30T10%3A49%3A03&utm_term=link&utm_medium=social
[2] https://paid.santenatureinnovation.info/covid-19-jeudi26mars-article-1/
[3] Liu C, Zhao Y, Wang Y. Artemisinin: current state and perspectives for biotechnological production of an antimalarial drug. Appl Microbiol Biotechnol. 2006 Aug;72(1):11-20.
[4] https://www.sciencesetavenir.fr/sante/prix-nobel-de-medecine-le-fabuleux-destin-de-youyou-tu_29518
[5] doctorsaputo.com/a/artemisinin-a-cancer-smart-bomb
[6] De Donno A, Grassi T, Idolo A, Guido M, Papadia P, Caccioppola A, Villanova L, Merendino A, Bagordo F, Fanizzi FP. First-time comparison of the in vitro antimalarial activity of Artemisia annua herbal tea and artemisinin. Trans R Soc Trop Med Hyg. 2012 Nov;106(11):696-700. doi: 10.1016/j.trstmh.2012.07.008.
[7] Michel Onimus, Sophie Carteron, Pierre Lutgen. The Surprising Efficiency of Artemisia annua Powder Capsules. Medicinal & Aromatic Plants Volume 2 • Issue 3 • 1000125
[8] D’Alessandro S, Scaccabarozzi D, Signorini L, et al. The Use of Antimalarial Drugs against Viral Infection. Microorganisms. 2020;8(1):85. Published 2020 Jan 8. doi:10.3390/microorganisms8010085