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Lettre d'un naturopathe-herboriste n°39

La 5G cache la 6G et les nouveaux biens connectés sont la nouvelle manne consumériste de la génération like. Certaines innovations ont permis significativement d’alléger notre labeur, mais est-ce nécessaire de nous rappeler quand nous laver ou savoir combien de pas j’ai effectué dans ma journée. La sédentarité nous aurait-elle autant avachie au point d’ignorer nos miasmes et nos muscles. Nos liens sociaux sont en train de se standardiser à distance. Il est presque devenu banal de se connecter pour un apéro, partager un verre à distance, apprendre à distance et même s’embrasser à distance. Nos besoins grégaires peuvent-ils assouvir par cette représentation virtuelle.
Ce virus aura donc permis l’avènement du 21 ème siècle à distance, masque sur la bouche, regard collé à l’écran aseptisé, accroc aux réseaux sociaux. Cette pandémie, qui n’est en rien comparable à une peste ou un choléra, aura juste permis l’explosion d’une société numérique, encore plus déshumanisé et qui n’en sera pas plus heureuse ni moins soutenable. Et ce n’est que le début. L’avenir produira probablement une appli de la colère, une appli de la révolte, une appli de la timidité mais surement pas une appli du niveau de pollution de l’air respiré, des pesticides dans les aliments consommés, des particules fines inhalés ou encore des mille et une sources de perturbateurs endocriniens qui nous entourent dont les joujoux connectés garnies de métaux rare. Nous attendons avec impatience une appli CO2 relié à un système d’alarme/amende pour tout dépassement de pollution ; amende proportionnelle à nos richesses individuelles. Ce virus a légalisé et légitimé les restrictions de liberté au point de nous confiner et surement bientôt de nous vacciner dans l’unique but de nous protéger. Pourquoi alors ne pas restreindre nos libertés pour la protection de l’humanité alors que nous l’avons accepté pour celle de notre économie.
Comment être ou quoi penser face à cette fausse grande révolution technologique ? Devons-nous accueillir toutes ces belles innovations bien lucratives (dedans) ou au contraire définitivement s’en détacher (dehors)? Dedans la société, avec cet argument sempiternel que nous appartenons à ce monde tel qu’il est. D’aucuns vont même à l’acceptation totale de ce qui est, en toute conscience, pour continuer à être et aussi peut-être, par paresse ou lâcheté, pour renoncer à voir. Dehors la société : a-t-on connu des exemples séduisants de vivre ensemble et d’épanouissement personnel corrélé à une sobriété extrême pour vivre selon le renoncement, seule voie de la neutralité carbone. Et entre cela, il y a les autres, nous, qui cherchons à faire mieux, ou moins pire, et qui faute de chercher, se font souvent renvoyer à leur propre contradiction par ceux qui nie encore. La tolérance voudrait que chacun puisse regarder l’autre non pas comme un ennemi, un adversaire ou un étranger, mais comme une personne libre de ses choix. Libre oui mais cette liberté si elle n’est pas subordonnée à un engagement collectif, le droit de polluer devrait alors être tolérer. Quelles doivent être les limites à notre toute puissance individuelle ?
La 5 G ou la 12 G ne changera rien à notre existence, pire elle accentuera les résistances et les clivages car elle n’est en rien une révolution d’être juste un prolongement d’une société compulsive et addictive. Réel ou virtuel, l’homme devra se métamorphoser et sortir de son état prédateur pour mériter la vie. A chacun de mettre ses limites, d’accepter un peu, beaucoup, tout ou rien…

Bonne lecture

Sylvain Garraud

lettre d'un naturopathe-herboriste est la nouvelle version et suite d'actualités naturopathiques et naturalistes


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