Le Ferlo, une jungle aride
Le Ferlo est souvent désigné comme une grande étendue sèche et sans eau (2). Et pourtant, depuis des centaines d’années, des peuples y vivent et se sont adaptés à ces conditions délicates. L’adaptation est simple : se déplacer familles et bêtes selon les lois des saisons et de la nature.
Vivre selon les aléas naturels engendre les plus grandes fascinations. Il est facile de rêver, mais la réalité de ses peuples est autre, leur adaptation est une survie. Aussi belle soit-elle, aussi respectueuse de l’équilibre du vivant, elle n’en reste pas d’une grande dureté bien loin de notre modèle sécurisant.
Ce choix du Ferlo n’a rien du hasard. J’ai travaillé dans le Ferlo et plus largement dans le sahel pastoral. J’ai côtoyé ces terres et ces cultures des années. Je voulais y retourner en visiteur, en simple badaud sans une étiquette estampillée « projet de développement = argent ». Revenir sur ce passé en marchant était la manière la plus simple de me retrouver sur ces terres et ces cultures qui m’ont tant influencé. Mais la marche dans ces contrées tropicales sèches n’est pas sans contraintes. Oublions les notions de balisages, le Ferlo est une zone libre de marquage et de signalisation, l’eau sera notre étoile polaire. Le projet aurait pu s’appeler ironiquement « Apocalypse Ferlo ». Un scénario à la Coppola : remonter la vallée du fleuve fossile le Ferlo qui a donné son nom à cette grande étendue steppique qui représente un tiers du Sénégal.
Confiant, motivé, excité et aussi intrigué, nous nous sommes lancé dans cette expédition avec mon ex « collègue » et ami Ibrahima Ndiaye afin de faire le repérage pour un prochain voyage touristique, de prendre quelques notes ethnobotaniques et naturalistes et de passer un grand moment de vie ensemble.
Les préparatifs
Les sacs se préparent. Opération toujours délicate entre prendre l’indispensable, le nécessaire et dans un calcul toujours subjectif entre l’utile, l’agréable et la charge, prendre des accessoires ou autres collations qui seront toujours bien accueilli en temps voulu. Nous avons pu in extrémis récupérer la carte du Sénégal sur le GPS. S’il y avait un objet à prendre dans cette randonnée, ce serait lui. Je prends le livre d’Arbonnier sur les arbres, arbustes et lianes des zones sèches d’Afrique de l’Ouest (3). Je souhaite en effet explorer la végétation de passage et son utilisation.
Départ
Nous retrouvons les casseroles roulantes « la peugeot 308 », inoxydable, elle défie les lois du temps. Je les ai toujours connus. Elles sont toujours là à rouler sur des chemins où la dernière des berlines y laisserait ces amortisseurs en peu de temps. Nous arrivons à Ouarkokh, véritable station balnéaire, ça ne vous dit rien ?? bizarre… Petit village à plus de 100 km de notre ville de départ, Louga. Nous arrivons à la tombée de la nuit dans l’enceinte de la mairie. Nous attendons notre hôte contacté à notre arrivée, dormirons-nous là ou ailleurs ? Il est bon de revenir à l’essentiel, manger. Petite grillage made in dibiterie (petite tôle qui vous prépare ou grille la viande sur place) avec deux kilos de chèvres grillés. Notre hôte arrive, le campement est organisé. Quelques salamalecs de retrouvailles, un thé, une mini-douche et une première nuit dans le patio sous les étoiles et la moustiquaire.
Première journée : Ouarkhok – Gouye Dieri wolof
Quelques photos protocolaires avec notre ami secrétaire principale de mairie et nous voilà en marche. Nous croisons quelques écoliers sur la route, certains ont dû faire quelques kilomètres pour venir au collège central. On intrigue. Marcher est d’usage mais avec un toubab (blanc) et un noir avec deux sacs chargés sur le dos, c’est anormal. Les premiers pas dans la brousse à l’aube sont des moments de grâce. Je retrouve les sons qui ont marqué dix années de ma vie. Peu à peu, au fil de la marche, je me souviendrai des noms d’oiseaux et d’arbres mais l’heure est au plaisir des sens. Nous arrivons vers un premier hameau. Nous saluons un ramasseur de paille. Il revendique un cliché et nous donne le nord.
La steppe est couverte de graminées sèches qui se font collecter ici et là. Nous tombons sur un collecteur qui refuse toutes prises de vues par peur de tomber dans les réseaux sociaux. Il ne veut pas voir sa tête dans Facebook. Joli moment de rire. Nous rencontrons de belles plantes herbacées fleuries. Je ne m’y attendais pas. Nous sommes en Novembre, la saison des pluies se termine en Septembre et la sécheresse fait rage depuis. Je verrai si je peux leur donner un nom à mon retour. La météo est clémente, des nuages d’altitudes issues de la côte à quelques miles empêche le mercure de se dilater trop vite. Doundodji est notre premier village. Nous le contournons discrètement afin d’éviter un rassemblement immédiat et souvent sonore de la marmaille du coin mais pas sans demander notre chemin. La première pause se fait sous un Acacia raddiana aux abords de notre fleuve fossile que nous longerons pendant six jours. Petite collation, thé sucrée, petit rituel savoureux, légère sieste.
Nous repartons sous les Celsius l’après-midi, les bavardages cessent, d’ailleurs les oiseaux se sont tus aussi. Le soir, nous prévoyons de camper à Gouye Dieri wolof. Il est impératif de rejoindre un campement ou un village car nos sacs ne contiennent qu’une ration de survie. Marcher jusqu’à apercevoir les premières traces de civilisations, ce sera notre mission quotidienne. Les fins de journées sont dures mais en ce premier jour, nous avons croisé l’hospitalité, vertu essentiel de l’humanité. En sortant du village, un paysan me hèle et me tend des pastèques. Je ne comprends pas et puis si, c’est pour nous, nous les refusons car nous ne pouvons les porter. Ils nous offrent également son plat de riz, du thé et un couvert si nous le souhaitons puis il s’en va en nous disant de tout laisser en place. Nous sommes requinqués autant par les présents que par le geste. Nous arrivons au terme de notre étape. Nous nous adressons au chef de village, c’est la meilleure option pour l’hospitalité. Il nous reçoit volontiers, nous nous installons au milieu de la concession. Il y a un robinet, c’est le luxe. Nous racontons quelques anecdotes avec le boutiquier du coin, qui connaît bien la région parisienne puis nous partageons notre premier plat paysan de couscous de mil et niébé. Le vieux chef doit aller à l’hôpital demain, une journée de voyage. La nuit est belle.
Deuxième étape : Gouye Dieri wolof – mboula
Le ciel était d’un bleu limpide. Les animaux partaient en pâture, nous les accompagnons comme des bergers orphelins de leurs bêtes. La brume d’hier n’étaient plus et ne reviendraient plus sur tous le séjour. Le sourire de voir ce ciel ouvert a rapidement laisser place à un rictus qui en dit long sur les UV que nous subirions. Cette journée était celle de la steppe. Les fleurs avaient disparu. Nous traversions uniquement des plaines sans fins d’Acacia radianna puis de Balanites aegyptiaca. Cette journée de pure steppe sahélienne nous a fait rencontrer nos premiers troupeaux de zébu.
Je garde toujours en mémoire ces immensités pastorales sahéliennes que j’ai parcouru, les campements et les réunions avec les éleveurs sur une natte avec quelques dattes et le rituel du thé. Ces terres pastorales sont maintenant en proie à de violents conflits pseudo-religieux bien loin des traditions culturelles de ces peuples éleveurs nomades. Le Ferlo ne connait pas cette menace, il reste une zone de pauvreté, c’est certain, mais de paix. Je suis donc toujours touché quand je vois ces grands troupeaux paître dans ses domaines sans frontières.
Je marchais depuis le matin avec la pastèque d’hier de notre donateur providentiel. J’ai juré mille fois de l’a jetée à terre mais l’a dévoré a été une grande récompense. Nous passons yang-yang et ses mines de phosphates puis nous avons mis cap sur Mboula en passant par Mboynane. La journée d’hier nous avait trompé. Le soleil tapait, cuisait, la température a atteint 39°C. Nous avons marché en nous protégeant de ce démon avec un regard toujours attentif sur l’azimut du GPS. Les erreurs ne sont pas permises à cette heure. Mon ami connaissait la concession du chef de village. Aïcha, une de ses connaissances, souffraient d’une rage de dents, il était prévu de lui en enlever 5 dimanche prochain, elle a à peine dix-huit ans. L’accueil était plus distant. J’ai appris le lendemain que la famille était en deuil d’un de ses membres deux jours passées.
Troisième étape : Mboula – Négué
Autant l’étape d’hier était aride autant celle-ci s’annonçait clémente. A quelques lieux de notre halte, l’eau est apparue. Ce Ferlo, fleuve invisible, ne marquant sa place que par quelques ravines taillées dans le sable, est devenu une belle et grande étendue d’eau. Nous l’avons longé entre dune et rivage. C’était un spectacle de vie. Les chevaliers, vanneaux, échassiers, anatidés et autres volatiles étaient abondants. Posté sur un tronc mort au milieu du lac, à l’affût, un superbe pygargue pêcheur nous observait. Il y avait une belle densité d’arbres sur les berges dont le somptueux Acacia seyal à la couleur ocre vif se détachant des troncs bruns de ses proches congénères. Une horde de libellule que je connaissais de mes anciennes escapades ornithologiques au Niger nous accompagnait sur le bord du Lac. Nous étions sereins, l’eau apportait ce brin de fraîcheur qui nous rendait la marche facile. Je serai bien resté plus longtemps à contempler ce spectacle de vie.
A la pause thé, un berger est venu nous salué. Mon camarade lui a chipé une portion de tabac. Il était étonné de notre parcours et nous recommandait la piste à suivre.
A la reprise, nous nous sommes décidé à quitter le bord du Lac car autant la journée y est plus facile autant la nuit sera moins rassurante. Nous sommes repartis sur la dune. La journée d’hier avait laissé des traces, nous nous sentions moins vif. Et surtout, il nous fallait rechercher de l’eau saine. Nous sommes arrivés au premier village, Mbeyene. Personne. Ce village était vide. Le soleil lourd et dense. La mosquée fut notre repère. Un lieu de culte est un refuge pour les étrangers. Nous demandons de l’eau dans une concession. Mon ami revient mais nous sentions que nous devions faire route. Le prochain village était Négué. C’était le troisième jour d’excursion et cela restera comme un des meilleurs accueils. Nous avons « sonné » chez le chef. Nous arrivions au moment du repas. De suite, nous avons senti l’hospitalité. Le repas a été partagé. Dans l’après-midi, j’ai vu un poulet dans les mains du chef, j’ai compris qu’il serait dans notre assiette. Une des femmes de la concession avait de grosses pastèques qu’elle devait vendre le jour du marché en petite part pour gagner quelques sous. Nous en avons acheté une et nous l’avons partagé chaleureusement. Il n’était pas tard, nous aurions pu marcher encore un peu mais la zone à venir était plus difficile avec la fin des villages urbanisés, c’est-à-dire sans eau potable. La fatigue, l’incertitude de l’après et le sentiment d’un accueil naturel, ont eu raison de notre programme. Nous camperons ici ce soir. Ce fut une belle soirée. Le chef nous a accompagné au bord du lac faire un tour des environs. J’ai soigné les premiers stigmates de la marche et nous nous sommes régalés en dévorant ce poulet.
Quatrième étape : Négué – Sérinké
C’en était fini des noms d’étapes indiqués sur le GPS. Nous rentrions en zone pular faits de campements mobiles et de quelques cases. Le matin fut égal à la soirée, une dame de la concession me donna un sac d’arachides et le « vieux » a béni notre voyage avec quelques sourates. Retour au Lac, hier la faune, aujourd’hui les vaches. Combien de zébus avons-nous pu voir sur ce bord de lac, des centaines.
La lisière du lac se densifiait. Je n’ai rarement vu une forêt sahélienne aussi épaisse si ce n’est dans les régions reculées entre l’Algérie, le Niger et le Mali aux bords des mares pastorales encore épargnées des coupeurs de bois pour l’approvisionnement des centre urbains. Un berger nous a confirmé ce qu’on craignait, pas de forages et que des campements peuls et l’eau du Lac. Pour rejoindre un campement, la meilleure méthode est de suivre les traces des charrettes qui viennent faire le plein des bidons. Nous en avons croisé des traces.
Au fur et à mesure de notre marche au bord du lac, les traces, les peuls et les bêtes étaient plus rares. Nous avons pu observer plusieurs Varans du nil dont un qui dans sa frayeur est tombé de son arbre. Les petits varans peuvent venir grimper aux arbres pour y déguster quelques insectes.
Les tamarix sont arrivés. Ils sont toujours proche de l’eau sur sols salés. Nous les avons contournées et nous nous sommes retrouvés à faire du sentier dans les sous-bois, fait rarissime dans l’univers sahélien. J’ai aperçu un jeune berger. Nous l’avons appelé. J’ai vu son visage épouvanté. Des génies…c’est des génies, un blanc et un noir…Mon camarade m’a dit qu’il avait surement dû partir réunir le troupeau. J’ai éclaté de rire. Notre jeune lièvre est bien loin. Il était l’heure du rituel.
Personne en vue, l’eau diminuait et il fallait admettre que nous ne savions pas trop où aller. Nous avons donc pris le cap du Sud, celui des charrettes sauf que nous étions coincés. En filant sur la berge du lac, nous étions comme dans une presqu’île et des vallées parallèles de Tamarix nous empêchaient d’accéder à la plaine. Il nous fallait contourner ces vallées infranchissables à la quête d’une piste crédible. Nous savions que cette zone serait dure. Aucune infrastructure, ni village n’est pointé. C’était un entrelacs de mares, fausses pistes, vallées de tamarix. Il nous fallait impérativement rejoindre une piste sérieuse et la remonter jusqu’au campement. C’est dans ce genre de situations que les nerfs s’excitent. Quelques contradictions de navigation, la pression comme la chaleur nous accablait. En dépassant les 37°C, le corps devient liquide. La machine biologique se met en marche avec un unique but : refroidir le système. Les pores se dilatent et c’est la fusion. Les temps de pauses se multiplient, l’effort est pesant.
Dans la soirée, nous aperçûmes quelques cases. C’était jubilatoire. Les pulars nous ont reçus avec toute la famille. Quelle tête je devais avoir, rouge, suant, éreintés. Un thé, une natte, nous étions en sécurité. L’eau venait du Lac. Il a fallu javellisé mais je l’ai apprécié. Le soir, j’ai demandé un peu d’eau pour la douche. J’ai senti une gêne, l’eau est précieuse. Je suis parti en savate dans la brousse me rincer. Une femme m’a fait signe d’aller plus loin à mon grand désespoir de marcher dans ce terrain chargé de cram–cram qui sont les fruits d’une graminée (Cenchrus biflorus) dans les steppes pastorales sableuses sahéliennes.
Quiconque prétend connaître ce milieu connait les cramcram. J’en ai fait connaissance dans mes exercices passées. Il est impossible de faire quelques mètres sans en avoir de coller partout et devoir les arracher frénétiquement tant il vous lacère le cuir. Il est aussi désespérant d’observer le peul vous accompagnant en n’en tenant absolument pas compte. Adapte toi ou meurt…
Je continuais donc tant bien que mal cramcram sous les pieds, des orteils en feu, des mollets courbaturés avec mon seau à la main pour ce que j’appelais le soir, le rinçage de fatigue. La douche même avec un fond d’eau est un moment merveilleux. A la tombée de la nuit, on tombe la crasse de la journée et le corps comprends que le repos peut commencer.
Cinquième étape : Sérinké – Gueil Gotty
On le savait. Cette étape serait compliquée. Manque d’eau, une route difficile, et la fatigue. La route serpentait et se divisait pour aller rejoindre un campement. Elle nous était indiquée mais elle était difficile à expliquer. Là encore, il nous fallait avancer tout en gérant la réserve d’eau et la fatigue. A la pause, nous avons été reçus par une femme et ses enfants. Elle a préparé spécialement pour nous. Le soir, nous nous sommes décidés à demander l’hospitalité à un petit campement. Il ne restait que quelques cases, le vieux, le tonton parti au marché, Amé le petit garçon de trois ans et une jeune fille enceinte. Les autres étaient loin au Sud. Les éleveurs connaissent la brousse. Ils savent qu’il est difficile de marcher dans cet environnement. Ce pourquoi, ils ont de la compassion à notre folie. Ce campement était sommaire mais agréable. Le tonton était revenu du marché et avait offert un tee-shirt à son filleul. Comment décrire le bonheur du jeune garçon jusque-là effarouché par la présence d’un blanc dans son campement ? Une heure de cri de joie…c’est un spectacle qui ne s’observe pas avec nos enfants comblés. Le repas était de fête et offrait quelques carottes et maniocs ramenés du marché. A n’en pas douter, nous avions pris une bonne part des réserves de la semaine. Refuser ? ce serait les offenser car ce plat comme tous les autres depuis le départ étaient offert avec magnanimité. En se couchant sur notre natte, le vieux a psalmodié quelques sourates. Instant magique d’entendre cette voix septuagénaire s’offrir à nos oreilles tout en regardant les étoiles au cœur du Ferlo. Le sommeil vient vite.
Sixième et dernière étape : Gueil Gotty – Keur momar sarr
A combien Keur momar sarr, entre 15 et 30 km…les distances sont variables et subjectives. Mieux vaut compter en heure. Puis pourquoi estimer, nous savions que ce soir, nous aurions droit à un bon thiep (le plat national), une eau qui ne sentirait plus la javel et que nous pourrions boire allégrement sans avoir d’arrière-pensée d’avaler quelques indésirables. Nous longions la face Ouest du Lac qui devenait vraiment imposant. Peu à peu, des éléments de la vie moderne nous apparurent, les déchets, les fils électriques, une moto, la pollution. Une dernière pause thé nous a permis d’observer l’écureuil fouisseur glaner quelques graines. Nous avons rejoint le goudron puis récupérer un véhicule de transport pour rejoindre Keur Momar Sarr à trois kilomètres. En attendant notre 7 places peugeot, nous sentions toute la fatigue des six jours de raid nous harcelée.
Plus qu’un défi, c’est bien une belle aventure humaine que nous avons vécu avec mon camarade de fortune et avec toutes ces personnes qui nous ont reçu, salué et encouragé sur notre route. Je les remercie chaleureusement pour leur humanité.
Références
- Abayomi SOFOWORA. Plantes médicinales et médecine traditionnelle d’Afrique. Karthala. 1996
- Adam Jacques. Le Djoloff et le Ferlo. In: Annales de Géographie, t. 23, n°132, 1915. pp. 420-429
- Arbonnier Michel. Arbres, arbustes et lianes des zones sèches d’Afrique de l’Ouest. Deuxième édition. CIRAD, MNHN, UICN, 2002.
- Borrow Nik, Remey Ron. Birds of western Africa. Christopher Helm, London. 2001.
- Collectif d’auteur sous la direction de Gilles Boëtsch, Antonio Guerci, Lamine Gueye, Aliou Guisse, Les plantes du Sahel : Usages et enjeux sociaux. CNRS 2012.
- Atlas des vulnérabilités territoriales du Ferlo face aux changements climatiques. 2013.
- Hutchinson J and co. Flora of west africa. Volume 1, part one/two, Volume 2, Volume 3 part one/two.
- Kerharo Joseph, Adam J-G. Plantes médicinales et toxiques des peuls et des toucouleurs du Sénégal. Journal d’agriculture tropicale et de botanique appliquée. 1964, vol. 11, no 10-11, p. 384-444; no 12, p. 543-599
- Kerharo Joseph. La pharmacopée sénégalaise traditionnelle : plantes médicinales et toxiques. Paris : Vigot, 1974
Liste des plantes et des usages collectées
Espèce en latin | Nom populaire : wolof, français | Présence | Usages recueillis : F : feuilles, Fe : fleurs, Ra : racines, Rm: rameaux, Ec : écorce |
Acacia mellifera(Vahl) Benth | Dakar, Jardin Hann | ||
Acacia nilotica (L.) Wild. Ex Del | nep nep | Ferlo | bain de bouche pour carie dentaire |
Acacia senegal (L.) Willd. | Ferlo | ||
Acacia seyal Del. | Suruur, (bulbi en pular) | Ferlo | Ec : Soigne les rhumatismes |
Acacia tortilis (Forssk.) Hayne subsp. raddiana (Savi) Brenan | Ferlo | ||
Adansonia aegyptiaca L. | Gouiye, baobab | Ferlo | |
Annona senegalensis Pers. | Digor, Dugor | Louga ville | |
Aphania senegalensis (Juss. ex Poir.) Radlk | Khéwar | Dakar, Jardin Hann | Ec : Soigne les hématomes, enlève le sang mort |
Azadirachta indica. A.Juss. | Ferlo | ||
Balanites aegyptiaca (L.) Delile. | Ferlo | Fr : stabilisateur de tension | |
Boscia senegalensis (Pers.) Lam. ex Poir. | Ndiadam | Dakar, Jardin Hann | Fe : piller en vapeur pour les hémorroïdes |
Calotropis procera (Aiton) W.T.Aiton | Ferlo | ||
Ceiba pentandra (L.) Gaertn | Dakar, Jardin Hann | ||
Chamaesyce hirta (L.) Millsp | Dakar, Jardin Hann | ||
Citrullus lanatus (Thunb.) Matsum. & Nakai | Ferlo | ||
Combretum glutinosum Perr. ex DC | Doki, ratt en pular | Ferlo | |
Eucalyptus camaldulensis Dehnh. | Ferlo | ||
Faidherbia albida (Delile) A. Chev | Kad | Ferlo | |
Gmelina arborea Roxb. | Louga ville | ||
Guiera senegalensis J.F. Gmel | Ferlo | Fe : rhumes | |
Hibiscus sabdariffa L | Ferlo | ||
Lantana camara L. | Dakar, quartier Hann | ||
Leptadenia hastata (Pers.) Decne | Thiakhat | Ferlo | Ra : nerf sciatique |
Leptadenia pyrotechnica (Forssk.) Decne. | Ferlo | ||
Melaleuca quinquenervia (Cav.) S.T.Blake | Dakar, Jardin Hann | ||
Morinda citrifolia L. | Dakar, Jardin Hann | ||
Moringa olifera Lam. | Louga, Dakar | Fe : Mal au dos en cataplasme; Fl : Les fleurs dans l’eau utilisation comme collyre | |
Neocarya macrophylla (Sabine) Prance | Fruits sur marché | ||
Nymphaea micrantha Guill. & Perr. | Nénuphar | Ferlo | |
Parkinsonia aculeata. L. | Epine de jérusalem | Ferlo | |
Passiflora incarnata. L | Dakar, Jardin Hann | ||
Piliostigma thonningii (Schumach.) Milne-Redh | Dakar, Jardin Hann | ||
Prosopis juliflora (Sw.) DC. | Ferlo | Fe : laxatif | |
Sclerocarya birrea (A. Rich.) Hochst | Béer | Dakar, Jardin Hann | Rm : Utilisation comme bâton à dents ; Tensio-régluateur |
Senna obtusifolia (L.) H.S.Irwin & Barneby | Mbanté | Ferlo | Fe : paludisme |
Sida cordifolia L. | Ferlo | ||
Tamarix senegalensis DC. | Dakar, Jardin Hann | ||
Terminalia mantaly H. Perrier. | Dakar, Jardin Hann | ||
Vernonia amygdalina Delile. | Soigne tout | Dakar, Jardin Hann | |
Ziziphus mauritinia Lam. | Ferlo, Louga ville |
Liste de la faune
Oiseaux |
Rollier d’abyssinie |
Pie-grièche grise |
Tisserin |
Souimanga à ventre jaune |
Choucador à ventre roux |
Choucador à longue queue |
Calao à bec rouge |
Calao à bec noir |
Vanneau à tête noire |
Vanneau éperonné |
Pigeon roussard |
Tourerelle maillée |
Tourterelle masquée |
Echasse blanche |
Chevalier sylvain |
Chevalier aboyeur |
Aigrette des récifs |
Aigle pêcheur d’afrique |
Gymnogène d’afrique |
Héron pourpré |
Héron crabier |
Huppe fasciée |
Gangas à ventre brun |
Oie d’égypte |
Oie de Gambie |
Papillon |
Monarque africain |
Reptile |
Varan du nil |
Insecte |
Libellule sp |
Mammifère |
Écureuil fouisseur ou rat palmiste |
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