Les mythes nous entourent et font partie du quotidien de notre existence. Il se diffusent aussi vite qu’un virus sur les canaux de notre ignorance. Simpliste, sensationnel ou étonnant, ils éludent la complexité de la vie. Mon but n’est pas d’affirmer, de convaincre mais d’informer sur la nature et la santé, mes domaines. Lyme constitue un des sujets d’actualités brûlants. Faisons le point sur certaines rumeurs assénées :
- Une piqûre de tiques n’est contagieuse qu’après 24 ou 36 heures après la morsure. La borréliose de la tique serait transmissible dès la première heure.
- 5 à 50 % des tiques seraient porteurs. Il n’apparaît que ce ne serait que 1 à 4 % des tiques qui serait porteur de la borréliose.
- Les tests de sensibilité ne sont pas fiables. Les tests de sensibilité en sérologie sont fiables à plus de 80 % au stade 2 et à plus de 90 % en stade 3 avec les nouvelles méthodes d’analyse qui limitent le risque de faux négatifs et faux positifs et surtout qui permet de vérifier l’efficacité du traitement sur un Lyme bien installé.
- Si je me fais piquer, est ce que je cours faire un test ? Les tests détectent les anticorps IGG et IGM qui n’apparaissent pas avant deux semaines. L’érythème migrant est l’indicateur le plus fiable au stade premier de l’évolution de la maladie. Il n’est pas toujours visible car il peut prendre diverses formes moins caractéristiques ou se manifester dans des zones du corps moins visibles.
- Les antibiotiques ne sont pas indispensables. Il y a un principe de base : quand on voit un érythème migrant, sorte de plaque rouge étendue avec un anneau de saturne, on file voir son médecin et on prend des antibiotiques.
- La cardère est une plante qui peut vaincre un Lyme avec complication neuro–arthritique. Il y a des affirmations qui doivent être démenties car elles font courir un risque important aux personnes malades. La cardère ne peut pas venir à bout d’une maladie de Lyme quel que soit son stade.
- Les tiques sont toujours visibles sur la peau. Il n’y aurait pas que les adultes acariens qui pourrait nous piquer mais les larves et les nymphes sont tout autant friands de notre sève carmin riche en nutriments que les adultes.
La borréliose étend bien son aire de répartition sous l’influence du réchauffement climatique. Nos hivers estivaux sont des conditions parfaites pour son développement. L’avenir verra les cas d’infections à la borréliose augmentée. Or, ne sombrons pas dans la psychose. Il convient de considérer la borréliose comme une maladie potentiel au même titre que de nombreuses autres infections bien moins populaires. Le test biologique sérologique et une clinique appropriée par un thérapeute confirmée ou médecin permettent une bonne détection de la maladie. Les traitements au stade 1 avec érythème migrant sont efficaces. Les personnes diagnostiquées en stade 2 et 3 avec atteintes articulaires et neurologiques auront intérêt à combiner une approche conventionnelle par antibiothérapie et une approche en naturopathie pour soutenir/stimuler l’immunité, traiter l’inflammation, lutter conjointement contre l’infection et soulager les symptômes associés. Il ne faut aussi pas occulter que le tique véhicule bien d’autres infections comme le moustique n’est pas que le vecteur de la malaria ou les puces des animaux domestiques qui exposent un nombre d’individus bien plus important que le tique à des infections potentiels.
Amis de la forêt, joggeur, et ramasseur de champignons, continuez vos promenades avec sérénité. Un spray insecticide du commerce sera la meilleure prévention.
Érythème migrant avec présence d’une papule au centre, origine de la morsure et d’une zone caractéristique périphérique avec macule érythémateuse mais sans anneau circulaire