Elles sont belles ses ombelles de baies rouges à la fin de l’été et de fleurs immaculées en début d’été. Les fleurs et les fruits comme les feuilles et l’écorce avec plus de prudence sont des grandes médicinales pour l’hiver. Alors les fleurs ou les fruits ? D’un point de vue thérapeutique, les baies offrent une protection antivirale plus spécifique, agirait sur le système immunitaire et les fleurs sont de plus grandes diaphorétiques et sudorifiques. Les propriétés sont surtout proches et complémentaires. A l’instar d’une teinture mère d’aubépine où le mélange des fleurs et des fruits donnera de meilleurs résultats, utiliser les fleurs et les fruits du Sureau optimisera les effets recherchés. Et ce qu’on cherche, c’est prévenir toutes les maladies d’hiver stagnantes, éruptives, virales où il est recommandé d’activer le métabolisme pour lutter contre et les traiter rapidement afin d’éviter leur installation avec toutes les complications infectieuses et inflammatoires. Il faut couper le mal à la racine. Ce dicton s’applique bien à l’usage du sureau et était bien connu des praticiens traditionnels. Cazin note « j’ai vu des campagnards faire avorter la bronchite, l’angine, la pleurésie et même la pneumonie par une transpiration provoquée au moyen d’une forte infusion de fleurs de sureau prise abondamment ». La puissance sudorifique des fleurs a aussi permis de démontrer aux pharmacologistes du début du 19ème siècle que ce n’était pas que l’eau chaude qui permettait de faire suer. Le bain chaud est d’ailleurs un excellent mode thérapeutique notamment pour les enfants fébriles. A l’heure où on observe les premiers toussotements ou reniflements à l’école et que l’enfant revient pâle et faible, il est peut-être de bon augure de lui préparer un bain chaud avec sureau, tilleul et lavande accompagné d’une infusion de thym et d’églantier (ou hibiscus) bien miellée ou d’un sirop de sureau et de le mettre sous la couette. Le sirop est un bon remède familial préventif et curatif. Il est bien apprécié des enfants. Alors s’il refuse une infusion car il n’a pas l’habitude, optez pour cette option. L’habitude des infusions pour les enfants commence précocement dans le biberon et par des tisanes plaisirs. Il est aussi nécessaire de bien les éduquer à la santé par les plantes, au goût des infusions, à l’odeur des huiles essentielles. La préparation peut aussi passer par le jeu de la cueillette à l’étiquette. Il sera ensuite plus facile de les soigner vous-mêmes quand malade, le stress laisse moins de place à la patience du divertissement. En attendant de meilleures dispositions de votre chérubin, le sirop fera l’affaire.
Les baies de sureau sont des baies comestibles et sont utilisées traditionnellement pour la préparation de produits alimentaires, tartes, tourtes, vins, confitures, sirops de consommation.
un crumble pomme-sureau sans produits laitiers et sans gluten
Le sirop de sureau (thérapeutique) se prépare donc avec baies où leurs belles couleurs vineuses donneront une magnifique teinte pourpre noirâtre. Ma recette de sirop incorpore les deux parties intéressantes du sureau, les fleurs et les fruits. Pour un sirop, les ingrédients sont simples, les baies, de l’eau et les conservateurs miels ou autres produits sucrées et l’alcool si on souhaite prolonger la date de conservation et éviter l’oxydation. La glycérine végétale de saveur sucrée classée dans les lipides peut être une alternative intéressante pour les personnes à troubles glycémiques ou à régime anti-candida.
L’astuce est d’incorporer une teinture mère ou un concentré liquide de fleurs de sureau afin de bénéficier du pouvoir conservateur de l’alcool et des propriétés des fleurs. Le 2 en 1 est créé, en voici les modalités :
Ingrédients
• 1 kg de baies de sureau que l’on aura ôter des branches des ombelles.
• 1500 ml d’eau (bien recouvrir les baies)
• 10 clou de girofle (un par 100 mg de fruits frais),
• 100 ml de teinture mère ou concentré alcoolique.
• 1 kg de miel (j’ai opté pour un miel de thym)
Matériels nécessaire
• Des contenants de 200 ml (ou moins) désinfectés à l’eau bouillante. Utiliser des contenants de faible contenance permet une meilleure conservation du sirop après ouverture. On peut prendre une bouteille en cas d’utilité et la conserver au frigo et éviter ainsi le risque de perdre par oxydation une partie du contenu.
• Coton fromage, tissus coton ou autre pour filtration
• Récipient de cuisson inox
• Balance de précision au gramme
Préparation simple
Mettre les baies, l’eau et les clous de girofle sur le feu. Faites monter à ébullition et faites réduire à feu doux 30-45 minutes pour obtenir 1 litre de filtrat environ. Presser au coton fromage les baies pour en recueillir le jus. Ajouter le miel et l’alcool. Embouteiller.
Il est aussi possible de faire cette recette sans alcool, il faudra alors conserver votre sirop trois-quatre mois au frais, ou avec un alcool classique type cognac ou rhum. Pour les bébés jusqu’à 3 ans, faites un sirop sans alcool.
Variante : il est aussi possible d’ajouter un morceau de gingembre écrasé pour augmenter l’effet réchauffant du sirop et/ou de mettre un concentré alcoolique de thym pour un sirop d’hiver tonique. Soyez créatifs, c’est comme cuisine, il y a la recette de base et puis votre imagination qui cédera à la rigueur dans une utilisation thérapeutique.
Posologie
A adapter en fonction des constitutions
Prévention en cas de refroidissements et épidémies :
• Une demi-cuillère à café pour les nourrissons.
• Une cuillère à café pour les enfants de 3 à 12 ans.
• Une cuillère à soupe pour les adultes.
Traitement en cas de débuts de maladies :
• Trois demi-cuillère à café pendant trois jours pour les nourrissons
• Trois à quatre cuillères à café pour les enfants de 3 à 12 ans.
• Trois à quatre cuillères à soupe pour les adultes.
Il es aussi possible de le diluer dans un jus, de l’eau ou autres boissons.
Bonne santé
La récolte
Le triage
Le filtrage
La mise en bouteille et l’étiquettage