Le cancer, selon les estimations du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), avec 14,1 millions de nouveaux cas de cancer recensés dans le monde en 2012, est une maladie qui concerne nos patients. La naturopathie par la micronutrition peut offrir aux patients atteints d’un cancer une aide efficace et complémentaire des soins en oncologie.
Le cancer, la nouvelle peste
Les estimations correspondantes pour le nombre total de décès par cancer en 2012 étaient de 8,2 millions. D’ici 2030, le fardeau mondial devrait s’alourdir pour atteindre 21,7 millions de nouveaux cas de cancer et 13 millions de décès par cancer simplement en raison de la croissance et du vieillissement de la population (1). Toutefois, l’évolution de l’incidence des cancers sera probablement beaucoup plus lourde en raison de modes de vie délétères dont nous savons qu’ils augmentent le risque de cancer, comme une mauvaise alimentation, l’inactivité physique, le tabagisme, les expositions environnementales aux pesticides (2) et aux pollutions de tous types. Les types de cancer les plus courants sont le cancer colorectal, le cancer du poumon et, selon le sexe, le cancer du sein ou de la prostate.
Cancer et carences micronutritionnels
Les carences en micronutriments induites par le cancer et/ou le traitement a un impact sur l’évolution de la maladie, l’efficacité des mesures cytoréductrices, ainsi que l’augmentation du risque de complications. Il est donc nécessaire de s’assurer que le patient dispose d’un apport optimal en micronutriments, tels que de sélénium et de vitamine D, en plus d’un apport nutritionnel adéquat (protéines, lipides, et glucides). Selon les directives de l’European Society for Clinical Nutrition and Metabolism (ESPEN), les patients atteints de cancer en nutrition entérale qui consomment moins de 60 % de leurs besoins énergétiques quotidiens pendant plus de 7 à 10 jours ont un approvisionnement insuffisant en micronutriments [3]. La consommation et les besoins en micronutriments peuvent être accrus par les effets indésirables de la chimiothérapie ou de la radiothérapie et des processus inflammatoires. La perte d’appétit et l’aversion pour certains aliments contribuent également à une carence en micronutriments. Au cours d’une maladie cancéreuse, de nombreux patients oncologiques développent une malnutrition associée à une tumeur caractérisée par un apport insuffisant en macro et micronutriments. L’état nutritionnel inadéquat et le syndrome d’anorexie-cachexie cancéreuse qui y est associé sont cliniquement inquiétants, car la réponse aux mesures antinéoplasiques, telles que la radiothérapie et la chimiothérapie, est diminuée, leurs effets secondaires aggravés et la qualité de vie et le pronostic du patient en sont affectés (3)
La micronutrition en soutien du traitement oncologique
Des études récentes fournissent de plus en plus de preuves d’une meilleure observance du traitement par le patient, d’une diminution des effets indésirables et, par la suite, d’une diminution du taux d’abandon du traitement lorsque certains micronutriments sont donnés au patient, selon les besoins (1,3). Le pronostic et la qualité de vie du patient sont améliorés. Il est donc nécessaire de s’assurer que le patient dispose d’un apport optimal en micronutriments adaptés, validés et suivis par des analyses biologiques en laboratoire. La prise de micronutriments appropriés au traitement du cancer du patient est alors complémentaire au traitement oncologique. Une étude de revue de 2010 propose dans le cas d’un apport alimentaire réduit et/ou d’un choix alimentaire inapproprié, l’utilisation d’un supplément multivitamines-multiminéraux administré en doses physiologiques, c’est-à-dire en quantités nutritives correspondant approximativement aux apports quotidiens recommandés, peut être recommandable.
Micronutrition et cancer, les études valident !
Une étude de cohorte de 1129 patients atteints d’un cancer du poumon, réalisée à la Mayo Clinic (USA), a montré que la mortalité a été réduite de 26 % chez les patients prenant une préparation de micronutriments par rapport à ceux qui ne prennent pas de tels suppléments et avec une amélioration de la qualité de vie (4). Une autre étude sur des patientes atteintes d’un cancer de l’ovaire, traitées avec du cyclophosphamide et du cisplatine et prenant des suppléments oraux contenant de multiples antioxydants, y compris du sélénium, ont permis d’améliorer considérablement leur qualité de vie, leur état immunitaire et une réduction de la fréquence des réactions indésirables induites par la chimiothérapie. L’incidence des réactions indésirables à la chimiothérapie, comme la perte d’appétit, les nausées, vomissements, stomatites, perte de cheveux, flatulences, douleurs abdominales, faiblesse et malaises étaient plus faible dans le groupe des antioxydants que dans le groupe témoin (5)
Tout est dans la dose…
Une étude de revue d’essais randomisés contrôlés sur les effets des antioxydants en chimiothérapie a conclu que les suppléments antioxydants n’ont pas d’effet néfaste sur la chimiothérapie mais ont plutôt un effet bénéfique sur le taux d’effets indésirables et la réponse tumorale (7). L’étude de Prasad et coll recommande l’importance des doses thérapeutiques de multiples antioxydants et de leurs dérivés (vitamine A, vitamine C, alpha-TS et bêta-carotène naturel) plutôt qu’en doses préventives. Ils recommandent l’administration quotidienne d’antioxydants au moins 48 heures avant l’irradiation afin de permettre aux antioxydants d’endommager les cellules tumorales, mais pas les cellules normales avant la radiothérapie. Il serait tout aussi important de continuer à administrer des antioxydants après l’irradiation afin de réduire le taux de réparation des lésions radio-induites dans les cellules tumorales, mais pas dans les cellules normales. Après l’achèvement de la radiothérapie, les cellules tumorales résiduelles peuvent exister en nombre variable, et des antioxydants à dose élevée peuvent induire l’apoptose dans ces cellules directement ou par stimulation de la fonction immunitaire. Les doses d’entretien de plusieurs antioxydants devraient être inférieures à celles utilisées en thérapie, mais supérieures à celles utilisées dans les études de prévention du cancer (6).
Le multi recommandé
L’American Institute for Cancer Research (AICR) recommande que les patients atteints de cancer qui subissent un traitement par le traitement par chimiothérapie et/ou radiothérapie ne doivent pas prendre des préparations multivitaminiques/minérales qui contiennent des antioxydants à une dose quotidienne supérieure à l’apport maximal tolérable (AMT) correspondant au micronutriment concerné (p. ex. vitamine C : 2000 mg par jour ; vitamine E, tocophérol : 250 mg par jour). Selon l’AICR, les suppléments de multivitamines/minéraux peuvent généralement être considérés comme sans danger lorsque les doses quotidiennes de vitamines et de minéraux se situent dans les limites de la dose quotidienne recommandée. L’étude de revue de Ströhle de 2010 recommande dans le cas d’un apport alimentaire réduit et/ou d’un choix alimentaire inapproprié, l’utilisation d’un supplément multivitamines-multiminéraux administré en doses physiologiques, c’est-à-dire en quantités nutritives correspondant approximativement aux apports quotidiens recommandés (3).
Vitamine D, une arme contre le cancer
Une méta-analyse récente de cinq études sur 4443 personnes a été effectuée sur la relation entre le 25(OH)D et la mortalité par cancer du sein. Des concentrations sériques plus élevées de 25(OH)D ont été associées avec des taux de létalité plus faibles après diagnostic de cancer du sein. Les patients avec un taux de 25(OH)D d’environ 30 ng/mL ont moitié moins de mortalité attribuable au cancer du sein que ceux avec un taux en dessous de 17 ng/mL atteints de cancer du sein (8). Une méta-analyse de 2014 réalisée par le Centre allemand de recherche sur le cancer à Heidelberg qui a évalué huit études de cohortes prospectives en Europe et aux États-Unis auprès de plus de 26 000 hommes et femmes (âge : 50 à 79 ans) a montré que les patients cancéreux présentant une 25(OH)D ≤ 4 ng/mL (≤10 nmol/L) présentaient un risque 1,7 fois de mourir de la maladie par rapport aux patients atteints de cancer avec un taux de 25(OH)D ≥36 ng/mL (≥90 nmol/L) (9). L’étude de revue de Gröbe de 2016 met en avant pour les hommes que l’indice UVB était significativement inversement corrélé avec 14 types de cancer interne, vessie, sein, côlon, vésicule biliaire, rein, laryngé, foie, poumon, oral, pancréatique, pharyngé, prostate, cancer du rectum et de l’intestin grêle et pour les femmes, le même indice UVB était inversement corrélé à l’indice cancer de la vessie, du sein et du côlon. Il recommande que le statut en vitamine D doive être surveillé chez tous les patients cancéreux et traité par une supplémentation adéquate en vitamine D selon le dosage de 40-60 UI de vitamine D par kg de poids corporel par jour avec une valeur cible de 25(OH)D de 40-60 ng/mL ou 100-150 nmol/L (1, 10)
La sauce tomate, un allié de poids
Le lycopène est un caroténoïde sans provitamine A qui est responsable des couleurs rouges à rose que l’on retrouve dans les produits comme la tomate, la goyave, la pastèque ou le pamplemousse rose. La quantité de lycopène présente dans les aliments transformés est souvent beaucoup plus élevée que dans les aliments frais étant donné que la transformation implique souvent une concentration par perte d’eau (11). La purée de tomate est donc l’aliment le plus riche avec une teneur autour des 20 mg pour 100 grammes. Contrairement à de nombreux autres composés naturels, le lycopène est généralement stable à la cuisson et surtout augmente sa biodisponibilité (12). Étant donné que le lycopène est un composé liposoluble, le consommer avec de la graisse augmente sa biodisponibilité. Son absorption dépendrait du bon fonctionnement du cycle entéro-hépatique et des sels biliaires associés. D’autres facteurs peuvent influencer son absorption comme la concurrence d’autres caroténoïdes, les probiotiques, la forme chimique du lycopène avec des isomères cis avec une meilleure biodisponibilité et surtout une forte variabilité individuelle liée au polymorphisme génétique (11). Il est reconnu une association inverse significative entre le cancer de la prostate et la concentration plasmatique de lycopène (13). Les études cliniques montrent une diminution de l’antigène prostatique spécifique avec une consommation entre 10 et 30 mg de lycopène par jour (11). Une étude de cohorte prospective menée par Cui et ses collaborateurs (2008) a révélé que la consommation de lycopène était inversement associée à un risque positif de cancer du sein chez les femmes postménopausées (14). Une supplémentation en extrait de tomate à 30 mg jour de lycopène pendant deux mois chez les femmes préménopausées présentant un risque élevé de cancer du sein a réduit de 7,0 % le facteur de croissance de type insuline libre I (IGF-I) (15), biomarqueur associé à un risque accru de cancer du sein chez les femmes préménopausées. Toujours en agissant sur l’IGF-1, le lycopène diminuerait les risques de cancer colorectal. Il diminue aussi les risques de cancer de pancréas (16). Les résultats sont plus contradictoires sur les cancers gastriques et ovariens.
L’effet cytotoxique du sélénium
Le sélénium est un micronutriment essentiel pour la santé humaine avec des activités biologiques et des propriétés anticancérigènes qui résultent probablement de son incorporation comme acide aminé, la sélénocystéine, dans les sélénoprotéines. Il a un rôle dans la protection cellulaire contre le stress oxydatif, le contrôle de l’oxydoréduction et la réponse inflammatoire. Les glutathion-peroxydases sélénium-dépendantes et les thioredoxine-réductases sont nécessaires au fonctionnement optimal des cellules immunitaires en contrôlant le stress oxydatif et la régulation redox . L’étude de Wallenberg suggèrent que certains composés de sélénium à activité redox ont une action sur les molécules cibles importantes pour la survie des cellules cancéreuses et souvent impliquées dans la résistance aux médicaments (17). Il apparaît une association inverse entre des taux de sélénium bas et le cancer du sein, les cancers gastro-intestinaux et le cancer de la prostate. Une supplémentation en sélénium à 200 µg a montré une diminution des risques de cancers colorectaux, du poumon et de la prostate (en cas de taux insuffisants et une réduction totale de l’incidence des cancers à 25 % (18). Le sélénium a aussi un intérêt associé à la chimiothérapie. Une forte dose de sélénium a réduit significativement l’hématotoxicité et la néphrotoxicité du cisplatine dans le traitement de diverses tumeurs solides (19). Administré en association avec une chimiothérapie au cisplatine et au cyclophosphamide chez des patientes atteintes d’un cancer de l’ovaire, il a été constaté une réduction significative de l’hématotoxicité ainsi que de l’alopécie (19). D’autres études justifient son emploi sécuritaire dans des cancers lymphomes non hodgkiniens, cancer cou et tête, cancer de l’utérus avec réduction des diarrhées, carcinome pulmonaire. L’administration de sélénite de sodium aurait des effets antitumoraux en inversant la chimiorésistance et en atténuant les effets toxiques de la chimiothérapie (1). En pratique, l’enjeu est de compenser toute carence avérée par contrôle biologique et atteindre un niveau cible de sélénium compris entre 130 et 150 µg/L. En oncologie, le sel de sélénium de choix est le sélénite de sodium. La sélénométhionine est incorporée de façon non spécifique aux protéines à la place de la méthionine et s’accumule donc dans les organes et les tissus (1).
L.carnitine contre la fatigue
La L.carnitine est formée des acides aminés essentiels l-lysine et l-méthionine. Le corps humain a besoin d’un apport adéquat en fer, vitamine C, pyridoxine et niacine pour sa synthèse endogène au niveau cellulaire. La l-carnitine est essentielle pour la production d’énergie. Elle est utilisée en oncologie complémentaire. La carence est fréquente en cas de cancers. Elle entre en concurrence avec les anthracyclines qui perturbe aussi sa biosynthèse. Le cisplatine et l’ifosfamide augmentent son excrétion rénale (21). La carence probable pour les personnes atteintes de cancer joue un rôle dans la fatigue, la malnutrition et l’état de cachexie cancéreuse associé, et la dépression fréquente dans cette maladie (22). Une étude de 2012 avec 72 patients atteints d’un cancer du pancréas au stade avancé avec 4 grammes de carnitine contre placebo, a mis en évidence pour le groupe avec l-carnitine un état nutritionnel et des paramètres de qualité de vie améliorés, une tendance à une augmentation de la survie globale dans le groupe l-carnitine et à une réduction de la durée de séjour à l’hôpital (22). La l-carnitine peut être utile chez les patients cancéreux en mauvais état nutritionnel et dans les schémas chimiothérapeutiques qui peuvent induire une carence en carnitine, comme avec la cisplatine et l’ifosfamide. L’acétyl-l-carnitine ou la l-carnitine pourrait également être utile dans la prévention et le traitement de la neuropathie périphérique induite par la chimiothérapie, par exemple par les taxanes.
Vitamine C, la grande controverse
La carence en vitamine C est fréquente chez les patients atteints d’un cancer avancé et les facteurs les plus importants qui déterminent les concentrations plasmatiques sont l’apport alimentaire et les marqueurs de la réponse inflammatoire (taux élevés de protéine C-réactive (CRP) (24). Il existe des preuves que la vitamine C potentialise l’action de certains agents cytostatiques et, en même temps, atténue leurs effets indésirables (1). Une étude de cohorte en Allemagne sur 125 patientes atteintes d’un cancer du sein dont 53 traités par voie intra veineuse (i.v) à 7.5 g de vitamine C en plus du traitement tumoral standard pendant au moins 4 semaines (groupe d’étude) et 72 sans ce traitement supplémentaire (groupe témoin). L’administration i.v. de vitamine C a entraîné une réduction significative des plaintes induites par la maladie et la chimio/radiothérapie, en particulier les nausées, la perte d’appétit, la fatigue, la dépression, les troubles du sommeil, le vertige et la diathèse hémorragique. Leur conclusion est : Le traitement complémentaire des patientes atteintes d’un cancer du sein avec de la vitamine C par voie i.v. s’est avéré être une optimisation bien tolérée des traitements standards antitumorales, réduisant ainsi les effets secondaires liés à la qualité de vie (25). Une étude de cas fait mention d’un cas de régression de métastases pulmonaires multiples provenant d’un carcinome hépatocellulaire après un traitement par administration intraveineuse de vitamine C à forte dose (70 grammes) après refus des traitements conventionnels proposés. L’étude suggère que l’administration d’une forte dose de vitamine C pourrait être tentée pour les patients qui refusent un traitement conventionnel. Il est à mentionner que la patiente a reçu subséquemment au traitement de 10 mois à la vitamine C, un TACE (Chimioembolisation transartérielle) pour venir à but de son carcinome hépatocellulaire (26).
Oméga 3, anti-inflammatoire reconnu
Les acides gras oméga-3 exercent des effets anti-inflammatoires et des études récentes ont étudié leur rôle dans la prévention du cancer, dans le traitement de la cachexie et dans l’amélioration des traitements antitumoraux. Il a été démontré qu’ils préservent la masse musculaire et la fonction chez les patients atteints de cancer même pendant un traitement actif. L’association d’une chimiothérapie et d’une supplémentation en oméga-3 (1-2 g d’acide eicosapentaénoïque/acide docosahexaénoïque (EPA/DHA) par jour) semble une stratégie efficace pour améliorer les résultats cliniques des patients atteints de cancer dans leur trajectoire clinique thérapeutique et palliative (23)
Travaillons ensemble !
Il ne fait plus de doute que les études viendront de plus en plus confirmer les bonnes pratiques en matière de complémentation. Elles viennent aussi infirmer certaines pratiques à risque de supplémentation basé sur des croyances et légendes. Il devient urgent d’unir nos efforts pour délivrer des messages cohérents face à des patients de plus en plus déconcertés devant tant de contradictions thérapeutiques. La convergence des pratiques entre médecines conventionnelles et complémentaires renforcera la qualité des services de santé aux patients et aux familles frappés par cette maladie de civilisation.
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