Une efficacité antibactérienne reconnue
Le pépin de pamplemousse est un classique de l’arsenal anti-infectieux. Une étude de 2002 l’a testé sur plus de 800 bactéries et il en ressort qu’une solution diluée au 1 : 512 est jugé anti-microbienne à large spectre[1] notamment sur les bactéries gram négatives telles que Pseudomonas aeruginosa et Escherichia coli, ainsi que les bactéries gram positives, telles que Staphylococcus spp. et Enterococcus spp. E. Il a été jugé efficace contre le biofilm des staphyloccoque doré et eschirichia coli [2]. Son pouvoir anti-bactérien sur les légumes a été prouvé sur trois souches de Salmonella spp. et trois souches de Listeria monocytogenes[3].
Et comme virucide ?
En 2019, les activités inhibitrices de l’extrait de pépin de pamplemousse (EPP) ont été testé sous forme de spray, en condition de laboratoire, contre les virus de l’influenza aviaire (AIV), le virus de la maladie de Newcastle (NDV), le virus de la bursite infectieuse (IBDV) et les bactéries Salmonella Infantis (SI) et Escherichia coli (CE)[4]. L’activité des deux premiers virus a été fortement diminué et les deux bactéries ont été inactivées en 5 secondes et ce n’est pas l’effet du chlorure de benzéthonium, produit toxique qui a, dans les années 2000, remis en cause le pouvoir antibiotique de l’extrait de pamplemousse[5], mais bien celui synergique des bioflavonoïdes, donc la quercétine[6], des composés phénoliques et des glucosides.
Un potentiel désinfectant cov-19 ?
L’étude vétérinaire de Komura a été réalisée afin d’envisager le potentiel de l’extrait de pépins de pamplemousse (EPS) comme nouveau désinfectant pour les animaux et les humains dans les aéroports, les ports maritimes, les exploitations agricoles et sur l’homme en raison de ses propriétés anti-infectieuse. Pour le COV-19, rien n’est sûr pour un effet direct. Par contre, pour ceux ou celles qui sont exposés, pourquoi ne pas tenter une pulvérisation en spray directement sur les tissus ? Mieux, ajoutez le dans du savon liquide en flacon pompe à raison de 20 gouttes d’EPP dans le flacon ou 2 gouttes d’EPP directement sur les mains avec du savon en frottant énergiquement.
Infection intestinal, microbiote, immunité et EPP
En interne, il fait partie de ma gamme anti-infectieuse bactérienne et fongique intestinale avec les huiles essentielles principalement. Une prise d’EPP en interne peut présenter un intérêt en cas d’infections froides intestinales. Dans ce cas, il pourra contribuer à soutenir les défenses immunitaires.
Quel extrait choisir ?
L’EPP est largement disponible dans les laboratoires ou les magasins de diététique. Un extrait concentré titré à 300 mg de biovoflavonoïde est recommandé en interne.
Bonne santé
Sylvain Garraud
Article publiée le 14-04-2020 dans le réseau pure santé Covid-19
[1] John P. Heggers, John Cottingham, Jean Gusman, Lana Reagor, Lana McCoy, Edith Carino, Robert Cox, and Jian-Gang Zhao.The Journal of Alternative and Complementary Medicine.Jun 2002.333-340.
[2] Song YJ1, Yu HH1, Kim YJ1, Lee NK1, Paik HD1. Anti-Biofilm Activity of Grapefruit Seed Extract against Staphylococcus aureus and Escherichia coli.J Microbiol Biotechnol. 2019 Aug 28;29(8):1177-1183.
[3] Xu W., Qu W., Huang K., Guo F., Yang J., Zhao H., Luo Y. B.2007. Antibacterial effect of grapefruit seed extract on food-borne pathogens and its application in the preservation of minimally processed vegetables. Postharvest Biol. Technol. 45: 126–133. doi: 10.1016/j.postharvbio.2006.11.019
[4] Komura M, Suzuki M, Sangsriratanakul N, et al. Inhibitory effect of grapefruit seed extract (GSE) on avian pathogens. J Vet Med Sci. 2019;81(3):466–472. doi:10.1292/jvms.18-0754
[5] Identification of benzalkonium chloride in commercial grapefruit seed extracts.Takeoka GR, Dao LT, Wong RY, Harden LA. J Agric Food Chem. 2005 Sep 21; 53(19):7630-6.
[6] https://paid.santenatureinnovation.info/covid-19-mercredi8avril-video/