
Carences en fer : non, la spiruline ne remplace pas le boudin !
Si votre médecin vous diagnostique une carence en fer, il y a de fortes chance qu’il vous propose la solution simple et rapide de l’injection, ou alors l’augmentation de la consommation de viande rouge ou de spiruline pour les cas les plus légers. Mais ces solutions se valent-elles vraiment ? Pour le savoir, vous assisterez à un match serré pour départager ces différentes propositions. Vous découvrirez aussi pourquoi elles ne servent à rien en cas de déficit sévère et chronique ainsi que le lien étrange entre votre carence, de potentielles allergies et votre immunité…
La maladie la plus répandue n’est pas celle que vous croyez
La carence en fer concerne 2 milliards de personnes, soit plus de 30 % de la population mondiale[1] ! C’est la « maladie » qui frappe le plus grand nombre de personnes sur la planète ; elle constitue donc un vrai problème de santé publique.
Ces données officielles de l’OMS traduisent l’ampleur de la situation épidémiologique de la carence en fer et ses conséquences sur la santé et sur le développement économique des pays en voie de développement. Heureusement, un traitement rapide peut redonner la santé aux personnes et augmenter jusqu’à 20 % le niveau de productivité national.
Les solutions sont connues mais complexes à mettre en œuvre. Il s’agit d’accroître l’apport en fer, lutter contre les infections, améliorer l’état nutritionnel et l’assimilation du fer. Lutter contre l’anémie, c’est aussi lutter contre la pauvreté…
Ces quatre catégories de personnes sont le plus à risque
La carence est rare dans nos pays mais le déficit est très répandu. Une étude de 1998 sur 1 100 personnes a révélé que 90 % des femmes en âge de procréer ont des apports inférieurs aux apports recommandés en fer (16 mg/j) alors qu’ils sont de 12 à 15 mg/j chez les hommes adultes.
Les enfants, une population particulièrement à risque ?
- La carence touche particulièrement les enfants en période de croissance rapide, voici quatre études qui le démontrent :
- Selon une étude française : 29 % des enfants entre 6 mois et 2 ans, 14 % de ceux entre 2 et 6 ans et 15 % des adolescentes seraient carencés[2].
- Une autre étude basée sur un échantillon de 3 676 enfants présumés sains, âgés de 10 mois, 2 ans et 4 ans, a permis de retrouver des fréquences de carence en fer pour les enfants nés de parents français métropolitains de 29 % à 10 mois, de 13 % à 2 ans et de 7 % à 4 ans.
- Chez les enfants nés de parents immigrés, les prévalences étaient respectivement de 50, 44 et 15 %[3].
- La déficience en fer est responsable d’une anémie chez 8 % des enfants de 10 mois nés de parents français métropolitains et chez 23 % de ceux nés de parents immigrés[4].
Inégalités et carences : Coluche avait raison…
Chez les femmes enceintes, les déficiences en fer sont suffisamment intenses pour être responsables, au troisième trimestre de grossesse, d’une anémie ferriprive chez 10 à 30 % des femmes enceintes françaises métropolitaines et chez des migrantes[5]. Les études ne manquent pas, la carence en fer et plus largement les déficits ne concernent pas que les pays « pauvres ».
Elles touchent aussi nos populations mais pas toutes : les enfants, les femmes, les pauvres et les immigrés. La non-résolution des anémies met en exergue toute l’injustice sociale de nos systèmes de santé… Coluche disait d’ailleurs : « Il y en aura qui seront noirs, petits et moches. Et pour eux, ce sera très dur. » Qui peut prétendre encore et très malheureusement que ce n’est pas la vérité…
Ce minéral formé il y a des milliards d’années dans les supernovæ et dont chacun de nous possède environ 4 g est un exemple de plus de la discrimination sociale et sanitaire de nos modes de gouvernance.
Un facteur de carence méconnu…
La carence en fer est principalement due à trois mécanismes clés : une insuffisance d’apport, une malabsorption ou des pertes sanguines[6] ; j’ajouterai un autre facteur clé dans la compréhension étiologique du fer : l’immunité.
Différences hommes-femmes, comment l’expliquer ?
20 à 25 % des apports journaliers en fer sont fournis par les viandes et les poissons (Preziosi, 1994). Le fer héminique issu de ces produits est biodisponible à 20-30 % tandis que le fer non héminique est biodisponible à 5 %. Ce simple calcul est à la base de l’injustice sanitaire et sociale de la carence en fer mondiale. Manger de la viande apparaît comme une garantie d’assurer la satisfaction de ces besoins journaliers mais manger de la viande n’est pas pour tous !
Un rapport[7] de la Confédération suisse atteste bien que la consommation de viande est plus masculine : « Les hommes consomment davantage de viande (85 g de viande non transformée et 55 g de produits transformés) que les femmes qui, en moyenne, mangent 49 g de viande non transformée et 32 g de produits transformés ».
La grossesse favorise la carence mais pas seulement…
Une étude récente en Pologne a démontré que les femmes se caractérisaient par une consommation plus faible de toutes les formes de fer. De plus, l’apport en fer non héminique est plus élevé chez les jeunes, les personnes en surpoids et les végétariens. En revanche, les adolescentes ayant des antécédents d’anémie se caractérisent par un apport en fer similaire à celui des autres[8]. Cette étude montre donc clairement les enjeux sanitaires, sociaux et écologiques autour du fer.
Les besoins de la femme avec des menstruations fortes et en cas de grossesse sont de 16 mg/jour tandis que nous tombons à 11 mg/jour pour les hommes[9]. Ainsi, l’apport exclusif en fer non héminique, chez une femme souffrant de règles hémorragiques, peut la conduire à développer une anémie. Cette situation peut ensuite favoriser un état de fatigue persistant, voire une dépression en cas d’hypothyroïdie, mais aussi une susceptibilité aux infections, une perte de mémoire, sans oublier les conséquences socioprofessionnelles néfastes.
La spiruline peut-elle remplacer le boudin[10] ? Que le match commence…
Round 1 : lequel est le plus sain et écologique ?
Pour que la spiruline soit bio selon le cahier des charges européen, il est nécessaire d’utiliser comme intrant de l’azote naturel au lieu de l’azote de synthèse. Naturel, oui, mais contenant des micropolluants comme les déjections d’animaux qui contiennent des micro-organismes et d’autres éléments qu’il est difficile d’éliminer.
Il y a aussi la question de l’origine de ces azotes dits « naturels » : produits à base de soja et de canne à sucre, leur bilan énergétique est très contestable et la présence de bactéries pathogènes ne peut en être exclue. La spiruline étant une véritable éponge, elle absorbe tous les éléments bons pour la santé, ce qui en fait un super aliment, mais aussi les moins bons… La spiruline BIO en Europe est donc un mythe.
Si l’on résume le concept : il s’agit de produire de l’azote à partir des sojas d’Amazonie pour développer des super aliments bio et riches en protéines pour un public qui veut remplacer le boudin par de la spiruline… justement pour protéger l’Amazonie. Nous sommes bien pour l’instant dans une vaste farce qui ne fait pas sourire.
Boudin 1 – spiruline 0
Round 2 : lequel est le plus local ?
Le match continue ! La spiruline locale[11] est intéressante pour sa qualité : après la filtration et le pressage, on procède à une extrusion en spaghettis de pâte à modeler. Puis on les met à sécher sur des claies dans un environnement dont l’air ambiant est filtré, avant de les casser manuellement pour obtenir des paillettes. Elle garde donc la totalité de ses propriétés sans passer par l’étape broyage et chauffage pour former de la poudre, voire des gélules. Dans ce dernier cas, on y ajoute même des antiagglomérants et des agents d’enrobage.
Les spirulines locales sont cultivées sous serre mais sans chauffage, un bon point pour l’économie d’énergie. Les serres jouent un rôle protecteur, notamment contre les chaleurs estivales, grâce à une teinture naturelle. Pendant l’hiver, cette protection cesse de faire effet.
Spiruline 1 – boudin 1
Round 3 : lequel vous fournit le plus de fer ?
Une spiruline classique contient environ 28,5 mg de fer pour 100 g selon la table CIQUAL (tableau de composition nutritionnel des aliments)[12]. Selon la même source, nous aurions 2,26 mg de fer pour 100 g de bœuf[13]. En appliquant le coefficient d’absorption, nous avons donc 1,425 mg de fer pour 100 g de spiruline et 0,565 mg pour 100 g de bœuf.
Avantage tout de même à la viande car la spiruline contiendrait majoritairement du FE3+[14], du fer ferrique non héminique. Les compléments tablent souvent sur la prise de 5 g de spiruline. Nous tombons donc à 1,425 mg de fer absorbé et 0,07 mg de fer potentiellement assimilé. Pouvons-nous encore affirmer que la spiruline peut traiter des carences anémiques ?
Élément intéressant à noter, la spiruline ne contient pas de phytates ou d’oxalates provoquant la chélation du fer[15] à condition de la prendre hors des repas, ce qui constitue un autre facteur limitant de l’assimilation. Ne sommes-nous pas alors dans le cas d’une extrapolation santé commerciale liée à la seule présence de l’élément fer ?
À titre de comparaison, le thym séché contient 124 mg de fer pour 100 g, soit 1,24 mg pour 1 g consommé, ce qui est largement acceptable alors que la « Spiruline swiss made » en contient seulement 6,6 mg pour 100 g. Prendre de la spiruline non enrichie en fer en cas de déficits carentiels n’est en aucun cas une solution viable compte tenu des arguments présentés ci-dessus.
Au contraire, le boudin c’est 20 mg de fer héminique pour 100 g, soit 5 mg de fer absorbés, ce qui correspond à un tiers des besoins d’une femme avec de fortes menstruations.
Boudin 2 – spiruline 1
Grande finale : la spiruline enrichie en fer surpasse-t-elle le boudin ?
Les spirulines enrichies en fer importées peuvent grimper jusqu’à 75 mg de fer pour 100 g[16]. En comparaison, une spiruline locale de France monte jusqu’à 71,2 mg pour 100 g (sans azote naturel et ses potentielles toxines). Un rapide calcul peut estimer à 0,33 mg de fer potentiellement assimilé pour 5 g de spiruline. Est-ce théoriquement suffisant en cas de troubles anémiques ? Assurément non.
Les apports journaliers des emballages ne font aucune distinction entre du fer héminique et du fer non héminique. C’est comme la différence entre le revenu brut et net. Les pertes n’ont pas été soustraites et on peut prétendre allègrement que la spiruline est un bon complément de fer net. Le producteur de spiruline à 71,2 mg indique que sa spiruline a une équivalence en fer de six artichauts et demi[17]. Nous sommes bien d’accord et cela implique bien que ce fer non héminique ne peut pas être utilisé dans une carence en fer…
Score total : Spiruline 3 – Boudin 6
Conclusion : la spiruline ne remplace pas le boudin !
Déficit léger à modéré : l’ortie peut remplacer le boudin !
La poudre de feuille d’ortie est un superaliment ! Elle contient 30 % de protéines et jusqu’à 227 mg de fer pour 100 g de poudre, un record pour une plante. C’est le steak des vegans[18]. Nous avons trois fois plus de fer dans l’ortie que dans la spiruline ! Nous aurions 1,12 mg de fer absorbé pour 10 g d’ortie en poudre, soit plus de deux fois celui apporté par 100 g de bœuf. L’ortie peut remplacer le boudin, surtout si on l’accompagne de vitamine C qui augmente l’absorption du fer[19]. Vous pouvez par exemple en consommer avec un jus de citron ou une compote de pommes en cas de déficit martial léger à modéré non chronique.
Carence en fer : que faire selon votre profil ?
Voici comment vous supplémenter en fonction de votre situation personnelle :
- La spiruline locale non biologique reste un super aliment pour sa richesse nutritionnelle. Elle complète parfaitement une assiette à la densité nutritionnelle en perdition[20].
- La spiruline enrichie en fer, si possible locale, peut-être intéressante en cas de déficit léger en ferritine dans un contexte conjoncturel de manque de fer, mais en aucun cas structurel.
- En cas de déficit en fer modéré, une consommation de 3 cm de boudin par jour avec de la compote de pommes et une cuillerée à café de poudre d’ortie ou une complémentation en fer chélaté est nécessaire dans un premier temps avec un suivi biologique.
- En cas de déficit en fer sévère chronique, la seule complémentation est insuffisante et l’analyse fonctionnelle du métabolisme du fer et des causes de sa perte est à envisager.
Pour aller plus loin que la spiruline
Jusqu’à présent, nous sommes restés dans un raisonnement allopathique avec des calculs (trop) simples : « apports »-« pertes » avec le coefficient d’absorption = « fer absorbé ».
Tout ce qui est simple n’est pas physiologique et cette règle s’applique aussi au métabolisme du fer. Tout déséquilibre de l’homéostasie du fer vers une carence ou une surcharge a des conséquences immunologiques de grande envergure.
Comment la carence en fer pourrait vous rendre malade
Le fer est un élément important pour renforcer le système immunitaire car il est utilisé pour produire des composés antipathogènes qui aident à lutter contre les infections. Ces composés sont produits dans les cellules immunitaires telles que les neutrophiles et les éosinophiles. De plus, le fer est également impliqué dans le développement, la différenciation et la polarisation de cellules immunitaires comme les cellules T et les macrophages[21].
La myéloperoxydase, une enzyme qui aide les neutrophiles à éliminer les bactéries, a également besoin de fer pour fonctionner efficacement[22]. Enfin, une carence en fer peut inhiber la maturation, la prolifération et l’activation des lymphocytes, ce qui peut affaiblir l’immunité cellulaire et rendre le corps plus vulnérable aux infections[23].
Enfin, la carence en fer limite l’immunité adaptative et les réponses aux vaccins selon les conclusions d’une étude de 2021 publiée dans The Lancet hématologie[24].
L’allergie : une conséquence du déficit ?
Un mauvais statut en fer à la naissance a été associé à un risque accru de développer des maladies allergiques[25] Lorsque la mère était carencée en fer pendant la grossesse, l’enfant avait plus de risque de développer une respiration sifflante, une altération de sa fonction pulmonaire et une sensibilité plus élevée aux allergies au cours des dix premières années de sa vie.
Inversement, une concentration élevée de fer dans les échantillons de cordon ombilical a été associée à une diminution du risque de respiration sifflante et d’eczéma dans l’étude populationnelle d’Avon Longitudinal Study of Parents and Children[26] Il a été démontré une diminution des troubles respiratoires et de l’asthme chez les nourrissons de mères ayant reçu pendant leur grossesse des suppléments de vitamine C, un facteur connu pour augmenter la biodisponibilité du fer[27].
Quel lien entre fer, allergie et immunité ?
Les allergies se produisent en cas de dérèglement du système immunitaire. Lorsqu’une personne allergique entre en contact avec un allergène, son organisme produit trop d’anticorps spécifiques (appelés IgE), ce qui provoque la réaction allergique. Ces anticorps sont produits par des plasmocytes qui sont stimulés par certains types de cellules T-helper 2 (Th2). Lorsqu’il y a un manque de fer, on entre dans un cercle vicieux : les cellules Th2 se développent plus rapidement que les cellules Th1, ce qui renforce l’environnement propice aux allergies[28]. Ce déséquilibre entraîne la décharge de médiateurs chimiques comme l’histamine et les leucotriènes, ce qui déclenche des manifestations asthmatiques[29].
Un tiers de la population est concerné par ce trouble
Le nombre de personnes concernées par un trouble asthmatique ou pulmonaire est devenu préoccupant… Selon une étude réalisée en Allemagne, sur 7 988 sujets âgés de 18 à 79 ans, près d’un tiers des adultes a reçu un diagnostic d’au moins une des allergies mentionnées ci-dessus… En général, les femmes déclarent plus fréquemment une maladie allergique que les hommes et les sujets jeunes plus fréquemment que les plus âgés[30]
Comment l’anémie peut créer une maladie de civilisation : cas pratique
Prenons l’exemple d’un nourrisson anémique souffrant d’une immunité fragilisée et de dermatites atopiques. Il reçoit une série d’antibiotiques pour lutter contre ses maladies ORL à répétition. La dysbiose post-antibiothérapie augmentera la perte en fer et le tout favorisera la réponse Th2 avec une activation des IGE. Ajoutons un vaccin (ou des vaccins) et le COVID, et nous avons un beau tableau de dysimmunité chronique qui décompensera, à l’adolescence, en troubles digestifs fonctionnels que l’on nommera syndrome du côlon irritable. Ce syndrome évoluera vers de la fatigue chronique, une anémie pernicieuse, un état anxiodépressif, une baisse de la fertilité pour se diriger à grande vitesse vers les maladies de civilisation. Enfin, vous serez pris en charge.
Ne mettez pas de sparadrap sur une hémorragie…
Ce cas de figure est très schématique, pourtant les naturopathes rencontrent fréquemment ce type de patient, dont l’évolution de la décompensation est plus ou moins avancée… Vous le voyez, la problématique de la carence en fer va bien au-delà du simple déficit nutritionnel et ses conséquences peuvent être désastreuses. La carence en fer de 2 milliards de personnes couplée à la consommation de plus de 1 milliard d’antibiotiques depuis 1940[31] représentent bien un enjeu sanitaire mondial.
Vous l’aurez compris, en cas de carence chronique, l’approche nutritionnelle boudin-spiruline et ortie est un leurre et ne s’attaque pas aux causes de la non-assimilation du fer : cette situation immuno-inflammatoire pouvant favoriser l’expression de l’hepcidine, l’hormone qui régule le fer[32]. Son expression bloquera toute tentative d’absorption du fer. Le rétablissement des fonctions de l’écosystème intestinal devient alors une priorité.
Sylvain GARRAUD
Article publié en mai 2023 dans le magazine révélations santé, pure santé,
[1] Site de l’OMS, « Nutrition : carences en micronutriments », mis à jour en 2023.
[2]. Preziosi, Hercberg, et al., « Iron status of a healthy french population : factors determining biochemical markers », Ann. Nutr. Met, 1994, 38, 192-202.
[3]. Mekki, Galan, Rossignol, Farnier, Hercberg, « Le statut en fer chez l’enfant de 10 mois, 2 ans et 4 ans présumé bien-portant », Arch. Fr. Pédiatr., 1989, 46, 481-485.
[4] MEKKI N., GALAN P., ROSSIGNOL C., FARNIER M.A., HERCBERG S. – Le statut en fer chez l’enfant de 10 mois, 2 ans et 4 ans présumé bien-portant. Arch. Fr. Pédiatr., 1989, 46 , 481-485.
[5] DE BENAZE C., GALAN P., WAINER R., HERCBERG S. – Prévention de l’anémie ferriprive au cours de la grossesse par une supplémentation martiale précoce. Rev. Epidem. et Santé Publ., 1989, 37 , 109-118.
[6]. Mattiello, Veneranda, « Carence en fer avec ou sans anémie chez l’enfant : le point sur le diagnostic et la prise en charge en Suisse », Thèse de doctorat : Univ. Genève, 2022, no. Méd. 11101.
[7] Département fédéral de l’intérieur DFI, « Consommation de viande en Suisse en 2014-2015 », mars 2017.
[8] Skolmowska D, Głąbska D. Analysis of Heme and Non-Heme Iron Intake and Iron Dietary Sources in Adolescent Menstruating Females in a National Polish Sample. Nutrients. 2019 May 10;11(5):1049.
[9]. ANSES, « Les références nutritionnelles en vitamines et minéraux » 23.04.2021.
[10]. Laura Matti. « Spiruline bio, arnaque ou fiable », Février 2023, Ecole amarilys Fribourg, Suisse.
[11]. Spiruline swiss made ou France Made
[12]. ANSES, « Tableau Ciqual : Spiruline séchée ou déshydratée », consulté en mars 2023.
[13]. ANSES, « Tableau Ciqual : Boeuf, faux-filet, grillé/poêlé », consulté en mars 2023.
[14]. Masten Rutar, Jagodic Hudobivnik, et al., « Nutritional Quality and Safety of the Spirulina Dietary Supplements Sold on the Slovenian Market », Foods, 2022, 11, 849.
[15]. Craig, Mangels, « Position of the American Dietetic Association: Vegetarian Diets », J. Am. Diet. Assoc., 2009, 109, 1266–1282
[16]. Spiruline Alpes, consulté en mars 2023.
[17]. Spiruline des Hauts de France, « Composition de la spiruline », consulté en mars 2023.
[18]. Garraud Sylvain, « Il est grand temps de sauver notre assiette ! », 27 octobre 2022.
[19]. McEvoy, Schilling, Clay, et al., « Vitamin C supplementation for pregnant smoking women and pulmonary function in their newborn infants: a randomized clinical trial », JAMA, 2014 May.
[20]. CNCA Health, « Declining Nutrition of Fruits and vegetables », consulté en mars 2023.
[21]. Cronin, Woolf, Weiss, Penninger, « The role of iron regulation in immunometabolism and immune-related disease », Front Mol Biosci., 2019.
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[23] Eur J Pediatr. 2020 Apr;179(4):527-545.
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[27] McEvoy CT, Schilling D, Clay N, Jackson K, Go MD, Spitale P, Bunten C, Leiva M, Gonzales D, Hollister-Smith J, Durand M, Frei B, Buist AS, Peters D, Morris CD, Spindel ER. Vitamin C supplementation for pregnant smoking women and pulmonary function in their newborn infants: a randomized clinical trial. JAMA. 2014 May;311(20):2074-82.
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[30] Langen U, Schmitz R, Steppuhn H. Häufigkeit allergischer Erkrankungen in Deutschland : Ergebnisse der Studie zur Gesundheit Erwachsener in Deutschland (DEGS1) [Prevalence of allergic diseases in Germany: results of the German Health Interview and Examination Survey for Adults (DEGS1)]. Bundesgesundheitsblatt Gesundheitsforschung Gesundheitsschutz. 2013 May;56(5-6):698-706.
[31] Serwecińska, « Antimicrobials and antibiotic-resistant bacteria: a risk to the environment and to public health », Water, 2020.
[32] Nemeth E., Tuttle M.S., Powelson J., Vaughn M.B., Donovan A., Ward D.M., Ganz T., Kaplan J. Hepcidin Regulates Cellular Iron Efflux by Binding to Ferroportin and Inducing Its Internalization. Science. 2004;306:2090–2093.